Comment supprimer les PFAS dans l’eau avec des méthodes efficaces
Les PFAS : kézako ?
Ah, les PFAS… Ces petits acronymes qui n’en ont pas l’air, et pourtant ! Les substances per- et polyfluoroalkylées (ouf !) font partie d’une grande famille de composés chimiques conçus par l’homme. Elles sont utilisées depuis les années 1950 dans une multitude de produits du quotidien : textiles imperméables, revêtements antiadhésifs (coucou la poêle qui n’accroche jamais), mousses anti-incendie, emballages alimentaires… Bref, elles sont partout.
Le hic, c’est que ces substances sont surnommées les “polluants éternels”. Pourquoi ? Parce qu’elles se dégradent… pratiquement jamais ! Résultat : elles s’accumulent dans l’environnement, dans l’eau, et même dans nos petits organismes.
D’après certaines études, certains PFAS seraient liés à des problèmes de santé tels que des troubles hormonaux, immunitaires, ou encore des risques accrus de certains cancers. Rien de bien réjouissant. Alors la vraie question est :
Peut-on s’en débarrasser dans notre eau potable ? Spoiler : oui, mais pas avec un simple filtre à café !
Les mauvaises nouvelles : ce que les carafes filtrantes ne peuvent pas faire
Avant d’entrer dans le cœur du sujet, petit détour par les fausses bonnes idées. Si vous pensiez que votre carafe filtrante du supermarché allait faire le boulot… eh bien, elle filtre surtout le chlore et le goût désagréable de l’eau, parfois un peu de calcaire. Mais pour les PFAS ? Nada.
Les molécules de PFAS sont minuscules et coriaces. Elles résistent à la chaleur, à l’eau, à la lumière, et rigolent bien face aux filtres classiques. Il va falloir sortir l’artillerie un peu plus lourde – mais pas forcément hors de portée.
Les méthodes efficaces pour éliminer les PFAS à la maison
Heureusement, il existe des solutions domestiques vraiment efficaces – certaines plus accessibles que d’autres. Voici les plus reconnues actuellement :
1. Le charbon actif granulaire (GAC)
Le charbon actif est utilisé depuis très longtemps pour absorber toutes sortes de substances indésirables. Et bonne nouvelle : certains types de charbon actif en grains (pas en poudre, attention) peuvent capturer certains PFAS, en particulier les longues chaînes comme le PFOS et le PFOA (si vous aimez les sigles techniques).
Avantages :
- Facile à trouver en système de filtration domestique
- Améliore aussi le goût et l’odeur de l’eau
- Bon rapport efficacité/prix
Inconvénients :
- Efficacité variable selon le type de PFAS
- Demande un entretien régulier : le charbon se sature avec le temps
Astuce de Jflongy : « Pour une meilleure efficacité, choisissez un filtre certifié NSF qui indique clairement une réduction des PFAS. Et pensez à le remplacer aussi souvent que recommandé – inutile de demander au charbon de faire des heures sup’ gratis ! »
2. L’osmose inverse
Si on devait désigner le roi des filtres maison, ce serait lui. L’osmose inverse est un système ultra-performant qui retire jusqu’à 99 % des contaminants de l’eau, y compris les PFAS (même les plus petits et les plus futés). Le principe ? Faire passer l’eau à travers une membrane microscopique qui retient les substances indésirables.
Avantages :
- Très grande efficacité (PFAS, métaux lourds, nitrates, fluor, etc.)
- Système éprouvé et reconnu
Inconvénients :
- Prix plus élevé à l’achat
- Installation parfois un peu technique (sous l’évier)
- Rejette une partie de l’eau utilisée (de l’eau concentrée en déchets – il faut en tenir compte pour éviter le gaspillage)
Anecdote de bricoleur : « J’ai personnellement installé un osmoseur sous mon évier après m’être rendu compte de la teneur en PFAS dans mon eau de puits. J’ai dû apprendre à manier une pince à griffes et à parler à mon évier, mais l’eau est désormais propre et légère comme un matin de printemps. »
3. Les échangeurs d’ions
Moins connu que ses camarades, l’échangeur d’ions est pourtant une solution efficace en milieu domestique, notamment en complément. Il utilise des résines spéciales pour capturer certains PFAS comme le PFOA, à condition que l’eau n’ait pas trop de composés concurrents en suspension.
Avantages :
- Particulièrement bon contre certains PFAS lorsqu’il est bien conçu
- Peut être combiné avec d’autres méthodes (charbon, osmose inverse…)
Inconvénients :
- Sensibilité à la composition globale de l’eau (présence de sulfates, chlorures, etc.)
- Moins utilisé par les particuliers car souvent plus technique
Petit conseil : Si vous optez pour une solution combinée (par exemple osmose + charbon), vous maximisez les résultats. C’est un peu comme associer marteau et tournevis quand on monte un meuble Ikea : on est sûr de ne pas passer à côté d’une vis.
Des gestes simples pour limiter l’exposition au quotidien
Filtrer l’eau, c’est bien. Mais si on peut aussi limiter l’exposition en amont, c’est encore mieux. Voici quelques habitudes à adopter sans attendre :
- Évitez les ustensiles de cuisine en Téflon rayés : ces poêles antiadhésives contiennent souvent des PFAS. Préférez l’inox, la fonte ou les revêtements céramiques modernes.
- Évitez les emballages alimentaires “résistants à la graisse” (comme certaines boîtes à emporter, popcorn micro-ondes, etc.)
- Privilégiez les vêtements non traités contre l’eau ou les taches : l’imperméabilisation chimique rime souvent avec PFAS.
- Renseignez-vous sur la qualité de l’eau dans votre commune : certaines autorités locales publient les taux de contaminants – et heureusement !
Astuce bonus de Jflongy : « Vous avez des enfants ? Pensez aussi à vérifier les produits textiles (pyjamas, matelas, bavoirs…) : certains industriels aiment trop les traitements “magiques” pour tout imperméabiliser. Magique, mais pas pour leur santé. »
Installer un système de filtration chez soi : pas si compliqué
Installer un osmoseur ou un filtre à charbon sous l’évier peut sembler être une mission digne de MacGyver, mais dans la plupart des cas, c’est à la portée de tout bon bricoleur du dimanche (ou du samedi matin avec café). Il existe des kits prêts à poser avec notices illustrées, et parfois même des vidéos en ligne.
Mon conseil : Choisissez un modèle certifié par un organisme reconnu (comme NSF ou WQA), et optez pour un modèle de fabrication européenne si possible – vous éviterez les mauvaises surprises niveau qualité.
La maintenance est généralement simple : il suffit de remplacer les cartouches ou membranes selon la fréquence indiquée (souvent entre 6 mois et 1 an).
Un mot sur les eaux embouteillées
Certains vont se dire : “Tant pis, je boirai de l’eau en bouteille !” Mauvais réflexe. D’abord, certaines eaux en bouteille contiennent aussi des résidus de PFAS (eh oui…), et ensuite, bonjour les déchets plastiques, le coût, et l’impact environnemental.
L’eau filtrée à la maison reste dans 90 % des cas une solution plus écologique, plus économique, et surtout plus fiable – à condition de bien choisir son système.
Un petit pas pour l’homme, un grand pas pour la cuisine
Eliminer les PFAS de l’eau de votre robinet, ce n’est pas de la parano, c’est juste du bon sens. Et à la clé, c’est une tranquillité d’esprit précieuse pour cuisiner, faire vos thés maison ou remplir les biberons de bébé.
Comme pour beaucoup de petites transformations de la maison, les gestes simples répétés chaque jour peuvent faire une belle différence. D’ailleurs, installer un système de filtration efficace, c’est un peu comme passer du formica aux plans de travail en bois massif : ça change tout, sans forcément casser sa tirelire.
Et vous, avez-vous déjà testé un système de filtration ? Partagez vos expériences en commentaire, peut-être même vos petites galères d’installation – ici, on se serre les coudes et on bricole ensemble 🙌